3 mars 2012

Le gros, la vache et le mainate / Théâtre Rond-Point Champs-Elysées

Une pièce à rater sans regrets. Un véritable hommage à la vulgarité (dans sa version la plus incongrue) et au manque d'imagination. J'ai rarement vu quelque chose de si indigeste. Si l'on me demande de choisir quelque chose à sauver je dirais sans hésiter que la scène. Oui, la scène materielle : celle du Théâtre du Rond-Point des Champs-Elysées, dont je n'aurais jamais imaginé qu'elle tombe si bas. Mais ce qui m'a vraiment laissé perplexe ce sont les applaudissements des spectateurs. De quel planète si différent au mien venaient-ils ? De quel monde si différent au leur suis-je venu ? Rien ne va pas dans Le gros, la vache et le mainate. Le couple de vieilles tantes... affreusement lourd, antipathique, dépourvu de toute grâce. Elles essayent d'imiter Les Vamps, mais l'effet est dérisoire. Les interventions du metteur en scène... simplement pathétiques, je dirais même grisâtres tellement ça sentait la fin. Le pauvre Monsieur Fait-Tout, bricoleur, pompier, livreur de pizzas... manquait de tout et quand je dis de tout c'est vraiment tout ! Le seul qui pourrait envisager un avenir (à condition qu'il n'accepte plus un rôle dans une pièce pareille) est le gros. Lui, au moins, il a envie de jouer malgré son triste livret (pas étonnant qu'il casse sa pipe dans la première partie de la pièce). Vivement l'époque où l'on pouvait balancer des oeufs et des tomates sur scène !!!